Comment installer WordPress en local sur son ordinateur ? [TuTo Complet]

Pour créer son blog ou son site internet, le CMS WordPress est un outil clés en main que n’importe quel aspirant blogueur peut utiliser en ligne. Son utilisation est intuitive, de nombreux thèmes sont disponibles pour gagner du temps et créer un design professionnel et de nombreux plug-ins sont à disposition pour s’affranchir du code. Il suffit de choisir un hébergeur web et vous serez prêt à bloguer !

Toutefois, il peut être nécessaire d’installer WordPress en local. 

Pour installer WordPress en local, vous aurez besoin de 3 choses essentielles : un moteur PHP, une base données et un emplacement vierge sur votre disque dur. Vous aurez ainsi la possibilité d’effectuer toutes les modifications ou tests sur votre site web directement sur votre ordinateur !

Nous allons voir en détails dans cet article comment procéder :

Pourquoi installer WordPress en local ?

Installer WordPress sur son poste n’est certes pas une nécessité absolue. Le besoin se fait surtout sentir chez les développeurs qui ont besoin de savoir comment fonctionne l’outil et surtout comment ils pourraient y apporter leur touche personnelle, que ce soit en design ou ou termes de fonctionnalités.

WordPress est principalement composé d’une base de données MySQL et de fichiers développés en PHP. C’est donc un ensemble peu volumineux (pas plus de 50 Mo dans sa version initiale) qui trouve sa place sur n’importe quel ordinateur. On télécharge cet ensemble compressé dans un fichier zip à partir du site officiel de WordPress. Une fois le fichier décompressé sur votre poste, il fonctionne sous n’importe quel système d’exploitation : Linux, Mac ou Windows.

Le développeur trouvera donc de nombreux intérêts à installer WordPress en local. Cela lui permet d’explorer le code du CMS le plus célèbre du monde et d’en comprendre rapidement le fonctionnement. Il peut ensuite intervenir dans ce code, créer des thèmes, des plug-in et les tester en toute sécurité.

Faut-il installer WordPress en local pour y créer son site ?

Bien entendu, on peut aussi installer WordPress en local dans le but de créer son site. C’est beaucoup plus pratique qu’en ligne, notamment pour tester les options que l’on souhaite y faire figurer.

Toutefois, une fois que vous êtes satisfait de votre site en local, je vous déconseille de transférer l’ensemble de vos fichiers de votre ordinateur par FTP vers sur le serveur de l’hébergeur. Ca ne marchera pas. Vous rencontrerez beaucoup de difficultés, en premier lieu la connexion à la base de données, et quelques occurrences “localhost” inscrites ça et là dans votre code qu’il faudra traquer et modifier une par une. 

Vous gagnerez donc autant de temps, sur un WordPress installé en ligne (et souvent partiellement configuré par votre hébergeur), qu’à reproduire en ligne les paramétrages que vous avez réalisés en local.

Votre site WordPress doit évoluer en ligne et s’y épanouir. La version en local pourra servir de sauvegarde et de version de tests.  

Quel outil pour installer WordPress en local ?

WordPress, on l’a écrit, est un outil développé en PHP sur une base MySQL. Ces fichiers ne peuvent donc fonctionner qu’en activant un autre outil que l’on appelle un moteur PHP. Cet outil comprend un serveur Apache, un interpréteur PHP et un gestionnaire de base de données MySQL. 

Ainsi lorsque l’on demande si on peut installer WordPress en local sous Windows, Linux ou sur un Mac, la question reste mal formulée. La bonne question est : quel moteur dois-je installer sur ma machine pour installer WordPress en local

1 – installer un moteur PHP

xampp installer wordpress en local

Il existe un grand nombre de moteurs PHP. On leur attribue le nom de WAMP, LAMP ou MAMP, selon qu’ils fonctionnent sous Windows, Linux ou Macintosh. La première lettre désigne donc le système d’exploitation, le A qui suit évoque le serveur Apache, le M la base de donnée MySQL (ou MariaDB) et P le langage PHP.

Il existe sous Windows de nombreux moteurs WAMP de très bonne qualité. Nous citerons les trois plus célèbres, à savoir Wampserver, EasyPHP et Xampp, en vous précisant ma préférence pour ce dernier. Contrairement aux deux autres, Xampp développe aussi des versions pour Linux et OS X (le système d’exploitation de Macintosh). 

Quelque soit donc votre système d’exploitation, je vous recommande de télécharger et installer Xampp sur votre machine. Il vous restera ensuite à démarrer le programme, puis à ouvrir un navigateur et y entrer l’url http://localhost/

2 – créer une base de données

Peut-on donc désormais installer WordPress en local ? Pas encore… Il faut préalablement réaliser une tâche importante : créer une base de données. Inutile d’appeler un administrateur confirmé, l’opération est d’une extrême simplicité. WordPress a juste besoin que l’on donne un nom à une base. Il s’occupe ensuite lui-même de construire les tables, les données, les accès, les relations…. 

Avant toute chose, donc, définissez le nom que vous donnerez à votre base de données. On choisit un nom simple à retenir, généralement celui du site. Pour la suite des opérations, il est indispensable que vous reteniez ce nom. Dans notre exemple, la base aura pour nom nomdelabase.

  • Sur votre navigateur, ouvrir l’url http://localhost/phpmyadmin/ afin d’entrer dans l’interface PHPMyAdmin (vérifier au préalable que votre moteur PHP est bien actif)
  • Dans le menu de gauche, cliquer sur “nouvelle base de données
  • Donner un nom à l’emplacement indiqué, sélectionner “latin1_swedish_ci” puis cliquer le bouton [créer] à droite.
base de donnée

3 – installer WordPress en local

Nous passons enfin à l’installation de WordPress proprement dite. Comme indiqué plus haut, WordPress est un ensemble de fichiers PHP à télécharger et à installer sur votre disque dur. 

  • Télécharger à partir du site wordpress.org le fichier zip contenant la dernière version du CMS. Ce fichier a pour nom WordPress-8-8-8.zip8-8-8 est le numéro de version.
  • Décompresser le fichier zip. 

Cette décompression donne un dossier (ou un sous-dossier selon le déroulement de la décompression) nommé “wordpress” contenant l’ensemble des fichiers et sous-dossiers qui nous intéressent. 

  • Renommez le répertoire “wordpress” par le nom de votre projet. Dans notre exemple, ce dossier aura pour nom nomduprojet.
  • Il faut ensuite déplacer ce dossier dans le répertoire “localhost”. Ce répertoire dépend du moteur PHP que vous avez sélectionné. C’est donc une information que vous trouverez dans la documentation du moteur. Je vous donne ici quelques indications, mais il est bien entendu préférable de s’en référer à la documentation de la dernière version de chaque produit. 
  • Si vous utilisez Xampp sous Windows, ce répertoire est C:\xampp\htdocs
  • Si vous utilisez Xampp sous Linux, ce répertoire est /var/www/
  • Si vous utilisez Xampp sous OS/2 (Mac), ce répertoire est Applications  > Xampp > htdocs
  • Si vous utilisez Wampserver, ce répertoire est C:\wamp\www\
  • Si vous utilisez EasyPHP, ce répertoire est C:\Program Files\EasyPHP\www\
  • Si vous utilisez Mamp sous OS/2 (Mac), ce répertoire est Applications  > MAMP > htdocs

3.1 – installer WordPress en local – accueil

Votre navigateur vous propose la page d’accueil WordPress d’installation. Cette page d’accueil vous rappelle que WordPress a “besoin de certaines informations sur votre base de données” et qu’il “va vous falloir réunir les informations suivantes pour continuer”. Il liste ensuite les éléments concernés à savoir le nom de la base de données, le nom d’utilisateur MySQL, le mot de passe de l’utilisateur, l’hôte de base de données et un préfixe de table.

Mais puisque nous sommes en local, il n’y a qu’un seul élément à bien conserver en tête, c’est le nom de la base de données, celle que dans notre exemple on a appelé “nomdelabase” un peu plus haut. Le reste sont des éléments immuables du fait que nous travaillons en local. Ainsi donc nous retiendrons : 

  • Le nom de la base de données est donc celui que l’on a choisi
  • Le nom d’utilisateur MySQL est root
  • Le mot de passe de l’utilisateur n’existe pas
  • L’hôte de base de données est localhost
  • Le préfixe de table, quand à lui ne nous intéresse pas dans l’immédiat (on garde donc wp_ par défaut).

Ensuite, WordPress explique comment va se passer l’installation sur le plan technique, à savoir la création du fichier wp-config.php. Et indique qu’en cas de problème de création de ce fichier, il y a une solution très simple, qui est d’ouvrir le fichier wp-config-sample.php avec un éditeur de code, de remplir certains champs, et d’enregistrer ce fichier sous le nom wp-config.php.

En fait, je vous conseille d’ouvrir en lecture le fichier wp-config-sample.php juste pour voir ce qu’il contient, et de comprendre rapidement ce qu’il va devenir.

Le dernier paragraphe de cette page indique que “vous devriez normalement avoir reçu ces informations de la part de votre hébergeur” etc. mais cela ne nous concerne pas puisque nous sommes en local et que l’hébergeur, c’est notre poste. 

On peut donc désormais (à moins que l’on ait déjà oublié le nom de la base de données), cliquer sur le bouton “C’est parti”. 

 

3.2 – installer WordPress en local – saisie

installer wordpress en local

Nous voici donc sur la page de saisie des paramètres à proprement parlés. Nous sommes invités à saisir les éléments évoqués sur la page précédente. Quelques valeurs par défaut sont présentes, dont il est préférable de ne pas tenir compte.

  • Nom de la base de données : saisir le nom de la base de données. Dans notre exemple, elle s’appelle “nomdelabase
  • Identifiant : c’est le nom d’utilisateur MySQL. En local, c’est toujours root.
  • Mot de passe : c’est le mot de passe de base de données. En local, on laisse le champ vide.
  • Adresse de la base de données : tapez localhost
  • Préfixe des tables : comme indiqué plus haut, ce n’est pas très important.

(Puisque je ne peux pas vous laisser dans l’ignorance, un petit focus sur ce préfixe des tables s’impose. Nous utilisons généralement une base de données par site, mais rien ne nous empêche, en effet, d’utiliser la même base de données pour plusieurs sites. Le préfixe des tables permet donc à WordPress de savoir à quel site correspond telle table, mais surtout d’éviter d’écraser une table à cause d’un nom identique. Si vous optez pour plusieurs sites sur une même base, vous choisirez des préfixes adaptés. Par exemple toto_ pour votre site toto, ou titi_ pour votre site titi. Ce sera toujours mieux que wp_

  • Une fois que tout est rempli correctement, on peut cliquer sur ‘Envoyer’

 

wordpress installé

La page suivante confirme que WordPress a réussi à se connecter à la base de donnée. Tous les voyants sont au vert, vous pouvez cliquer sur le bouton Lancer l’installation.

 

3.3 – installer WordPress en local – création du site

Nous entrons désormais dans la phase de création du site à proprement parlé. A cette étape, on peut considérer que WordPress est installé mais le processus permet de jeter immédiatement les bases du site que l’on souhaite créer. A quoi servirait en effet d’installer WordPress si ce n’est pas pour créer un site dans la foulée ?

wordpress configuration

Nous voici face à une page qui nous demande quelques “informations nécessaires” à la création du site : 

  • Le titre du site : Il s’agit du nom littéral de votre site, celui qui s’affichera en toutes lettres en haut de chaque page. Il est important de bien le choisir. Vous aurez toutefois la possibilité de modifier ce nom à l’avenir en cas de besoin.
  • L’identifiant : Il s’agit du nom d’utilisateur que vous entrerez à chaque connection à WordPress. Le nom que vous choisirez sera définitif, il n’y aura pas moyen de le changer. Nous vous recommandons de taper votre prénom en lettres minuscules, sans espace si vous avez un prénom composé.
  • Le mot de passe : WordPress propose une chaîne de caractère très complexe et hyper-sécurisée qui a son intérêt lorsque vous utilisez WordPress en ligne. Mais nous sommes en local, et il est préférable de créer un mot de passe simple, d’autant plus simple que vous êtes dans l’obligation de vous en souvenir car vous n’aurez aucun moyen de le récupérer !
  • Votre adresse messagerie : elle ne sert pas à grand chose en local, mais vous êtes obligé d’y entrer une chaine de caractère valide. Donc entrez votre adresse mail.
  • Inutile de cocher ou non “Visibilité pour les moteurs de recherche“, nous sommes en local et il est peu probable que les robots de Google se promènent sur votre poste.
  • Une fois remplis les champs demandés, vous pouvez cliquer le bouton [Installer WordPress]

Lorsque vous arrivez sur l’écran suivant, vous pouvez cliquer sur “Se connecter

installer wordpress

Vous pouvez désormais vous connecter avec votre identifiant et votre mot de passe… Vous arrivez sur le tableau de bord (dashboard) de WordPress. Cela confirme que vous vous avez bien installé WordPress en local.

Conclusion : Installer WordPress en local

Ce tutoriel sur l’installation de WordPress en local s’achève ici. Si toutefois vous souhaitez installer WordPress de façon simple mais cette fois ci directement en ligne via un hébergeur web, voici 2 articles qui vous guideront pas à pas :

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